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28 septembre : défendre le droit à l’avortement partout dans le monde

28 septembre : défendre le droit à l’avortement partout dans le monde

La France insoumise se joint à l’appel du collectif unitaire « Avortement en Europe les femmes décident » et appelle à manifester partout en France en cette journée internationale pour le droit à l’avortement. À Paris, une manifestation est prévue à partir de 14h30, à Port Royal.

Après la victoire : le combat continue pour les femmes du monde entier 

Le 4 mars dernier, la France est entrée dans l’histoire en inscrivant le droit à l’avortement dans la Constitution, devenant ainsi le premier pays au monde à le faire. Une revendication des associations féministes et que la France insoumise porte depuis sa création. La proposition de loi défendue par Mathilde Panot, lors de notre niche parlementaire en novembre 2022, avait été adoptée à l’Assemblée nationale puis au Sénat. C’est grâce à la forte mobilisation de toutes et tous que cette victoire a pu avoir lieu ! 

Mais le combat continue en France pour rendre ce droit accessible, lutter contre les pénuries de pilules abortives, obtenir la réouverture des 130 centres IVG fermés, des maternités et hôpitaux de proximité et supprimer la double clause de conscience des médecins.

Au niveau européen, l’avortement est un droit toujours menacé par les gouvernements conservateurs. L’extrême droite a voté contre l’accès universel des femmes à l’avortement au Parlement européen. Tout comme nous nous sommes battu·es en France pour constitutionnaliser l’IVG, nous nous battrons pour que le droit à l’avortement gratuit et sûr soit intégré à la Charte européenne des droits fondamentaux

Enfin, nous marcherons en solidarité avec les femmes du monde entier, comme  aux États-Unis, en Pologne ou en Italie, où les interdictions et restrictions du droit à l’IVG sont déjà à l’oeuvre et ont des conséquences importantes sur les femmes, leur santé physique et mentale, et conduisent à une hausse des mortalités maternelle et infantile.

Contre les anti-choix, nous ne lâcherons rien 

Les forces réactionnaires se banalisent et se structurent, menaçant nos droits et notre santé sexuels et reproductifs, ainsi que notre libre choix à la maternité. Elles se mobilisent contre l’éducation à la vie affective et sexuelle, prônent la relance de la natalité, s’opposent au droit à la séparation et au divorce, etc. En France et partout dans le monde, les anti-choix battent campagne contre le droit à l’avortement, pendant que les associations féministes sont régulièrement attaquées et cibles de menaces. Agissant à la fois au niveau institutionnel, politique, médiatique, dans les écoles et sur le terrain, leurs modes d’action prennent des formes multiples : vandalisme, campagne de désinformation, édition de manuels scolaires, réalisation de documentaires, lobbying politique, utilisation des instruments de démocratie participative (pétition, consultations publiques, sondages), etc. Ces mouvements anti-choix bénéficient d’importants moyens de financement et relais médiatiques. D’abord sur les réseaux sociaux, mais aussi dans les médias traditionnels (Valeurs Actuelles, C8, Cnews, etc.), sous l’influence des élites économiques qui utilisent leur empire médiatique pour diffuser cette propagande idéologique. 

Des ministres réactionnaires et hostiles à l’égalité des droits 

Alors que le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête aux législatives, la nomination de Michel Barnier à Matignon, figure de la droite conservatrice, homophobe et anti-IVG, présage du pire pour les droits et la santé sexuels et reproductifs. Ce nouveau gouvernement, le plus réactionnaire de la Ve République, ne peut que nous inquiéter. Il contient quasi exclusivement des ministres qui combattent les droits des femmes et des personnes LGBTI. C’est le cas de Bruno Retailleau à l’Intérieur et de Laurence Garnier à la Consommation, tous les deux soutiens de La manif pour tous, contre l’interdiction des thérapies de conversion, la PMA pour toutes et la constitutionnalisation de l’IVG. De Patrick Hetzel, à l’Enseignement supérieur et la recherche qui s’attaque à  « l’entrisme idéologique et aux dérives islamo-gauchistes » à l’université et qui s’est opposé à la constitutionnalisation de l’IVG, l’allongement des délais, la suppression de la double clause de conscience, et aux IVG instrumentales pratiquées par les sages-femmes. Et de tant d’autres encore : Annie Genevard, Catherine Vautrin, Marie-Claire Carrère-Gée, Sébastien Lecornu, etc.

Avec ce nouveau gouvernement, la « grande cause nationale », qui n’aura abouti qu’à un recul des droits des femmes, est rétrogradée au rang de Secrétariat d’Etat, sous l’autorité d’un ministère titanesque des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Egalité entre les femmes et les hommes et d’un ministre ayant voté contre la PMA pour toutes. 

De plus, avec Michel Barnier, Républicains, Rassemblement National et macronistes rouvrent le débat de la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME), déjà proposée lors de l’examen du projet de loi Asile et immigration. Une suppression que nous combattrons, qui risque de précariser encore plus les femmes migrantes et leurs enfants, et qui limitera l’accès à la contraception, à l’avortement et à la santé pour tous et toutes.

La France insoumise censurera ce gouvernement réactionnaire, relai des mouvements anti-choix, et fera toujours de la lutte pour le droit à l’avortement l’une de ses priorités. 

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