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Bien Vu

Tout au long de la campagne, de nombreuses organisations (associations, syndicats, collectifs, etc) sollicitent Jean-Luc Mélenchon pour qu’il détaille ses propositions sur des enjeux qui les concernent. L’équipe du programme et les groupes thématiques répondent, pour chacune de ces demandes, en développant des points précis de notre programme l’Avenir en commun.

Nous répondons ci-dessous aux questions du magazine Bien Vu.

  • Quel plan contre les déserts médicaux optiques (en particulier le manque d’ophtalmo) ? 

 Pour lutter contre les zones sous denses en ophtalmologues, nous souhaitons tout d’abord engager un plan de formation massif des professionnel·les de santé. Nous augmenterons les moyens alloués aux facultés de médecine et réformerons la formation pratique pour rendre effectif la fin du numerus clausus. Par ailleurs, le territoire national sera maillé en centre de santé pluri-professionnels publics en lien avec les hôpitaux de proximité et qui seront des lieux de formation privilégiés.

En parallèle, nous organiserons des assises participatives de la médecine de proximité dans chaque région avec les acteur·ices concerné·es (représentant·es des usager·es, médecins généralistes et spécialistes, régulation SAMU, infirmièr·es libéral·es, internes de régions, service d’urgence de secteur, syndicats représentatifs, instances territoriales, etc.) afin de trouver collectivement des solutions au problématiques de sous densification médicale et d’accès aux soins. 

Dans ce cadre, nous mettrons en place une rotation de permanence de soins en centre de santé grâce à la mise en place d’un quota horaire mensuel à effectuer en zone de désert médical régionale (généraliste et spécialiste). Ces vacations permettront de venir en aide aux confrères et consoeurs de ces localités et d’assurer un accès aux soins à tou·tes (quatre à douze heures mensuelles à définir selon les régions). Leur organisation sera assurée collectivement au sein des assises régionales.

  • L’examen de vue pourrait-il être pratiqué par les non ophtalmo, tels que les opticiens et les orthoptistes ? 

Nous sommes favorables à une concertation entre les différents acteurs concernés par le monde de la vision, c’est-à-dire les représentants des ophtalmologues, des orthoptistes, des opticiens, de la sécurité sociale et de l’État pour redéfinir les compétences et tâches de chacun·es. La formation devra être, de fait, mise en adéquation avec cette nouvelle répartition. 

  • Quelle place, pour la santé et la santé visuelle, pour la télémédecine et les assistants médicaux ?

Notre système de santé doit devenir 100% solidaire et sortir des logiques de marchandisation. Nous proposons d’instaurer le  «100 % Sécu » en remboursant à 100 % tous les soins de santé prescrits, dont les soins et appareils dentaires, optiques et auditifs. Le tarif des lunettes, mais aussi des appareils auditifs, devra par conséquent être revu à la baisse.

Nous sommes extrêmement vigilants quant à l’application du numérique en santé qui transforme à toute vitesse notre société et notre rapport au soin. Nous souhaitons mieux encadrer son utilisation dans le domaine de la santé. Ainsi nous souhaitons affirmer l’importance de l’humain dans une relation de soin en fixant des règles claires sur la pratique de la téléconsultation et la robotisation des échanges afin d’en limiter au maximum leurs usages hors pandémie. Par ailleurs, la pratique d’une activité unique de téléconsultations ou de télé-expertise par certaines entreprises ne sera plus possible. 

Nous souhaitons permettre aux médecins d’alléger leurs tâches administratives afin qu’ils se consacrent aux soins de leurs patient·es. Les assistants médicaux peuvent être un moyen pour y parvenir. La mesure existe déjà nous devons l’expérimenter et la pérenniser si cela s’avérait concluant.