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Collectif Santé 29

Tout au long de la campagne, de nombreuses organisations (associations, syndicats, collectifs, etc) sollicitent Jean-Luc Mélenchon pour qu’il détaille ses propositions sur des enjeux qui les concernent. L’équipe du programme et les groupes thématiques répondent, pour chacune de ces demandes, en développant des points précis de notre programme l’Avenir en commun.

Réponse au Collectif Santé 29

Tout d’abord, il est clair que la politique mise en place par le Gouvernement en termes de gestion de la crise sanitaire n’a pas prouvé son efficacité. En effet, ces lois liberticides n’ont pu empêcher l’augmentation des contaminations, notamment avec l’arrivée du variant Omicron, ni protéger efficacement les personnes les plus vulnérables : 11,5 % des plus de 80 ans ne sont pas vaccinés, souvent par difficulté d’accès ou isolement. L’instauration du pass sanitaire, puis du pass vaccinal a créé un faux sentiment de sécurité, donnant l’impression que la vaccination suffisait à se protéger du virus. Les premiers éléments d’évaluation du pass vaccinal montrent qu’il n’a permis d’augmenter efficacement la protection des personnes les plus vulnérables.

C’est pourquoi nous nous engageons à abroger purement et simplement les lois sur l’état d’urgence sanitaire, ainsi que les pass sanitaire et vaccinal. Nous suivons les recommandations de l’OMS, qui consistent à convaincre plutôt que contraindre. Nous déploierons des opérations d’aller-vers ciblées en priorité sur les publics les plus vulnérables. Nous rétablirons également la gratuité des tests. 

En abrogeant les lois sur l’état d’urgence sanitaire, nous mettrons également fin à l’obligation vaccinale pour les soignants. Dans le contexte que nous connaissons, il est absurde d’empêcher les soignants de travailler, alors même que nous avons désespérément besoin d’eux. Nous avions par ailleurs exprimé notre opposition à cette obligation vaccinale. Il est évident que cette mesure de suspension des personnes non vaccinées sans rémunération représente une injustice. Il est important que les personnes ayant refusé de se faire vacciner puissent retrouver leurs emplois. De même, nous nous efforcerons à satisfaire vos revendications quant à l’indemnisation des personnes suspendues, ainsi qu’à la levée des sanctions disciplinaires.

Nous développons dans notre programme l’Avenir en commun plusieurs mesures visant à refonder notre système de santé, victime des politiques d’austérité et de profit. Nous voulons faire passer la santé d’abord, et reconstruire le service public hospitalier. D’abord, par la réouverture des services d’urgence, des maternités et des EHPAD publics, afin d’assurer un service de santé public de proximité accessible à tous à moins de trente minutes.

Nous proposons la suppression du tout T2A en augmentant fortement la part de dotation globale, et nous reviendrons sur les suppressions de lits et de personnels dont nous manquons terriblement aujourd’hui.

Nous engagerons un plan pluriannuel de recrutement des professionnels du soin et du médico-social (médecins, infirmiers, aides-soignants et personnels administratifs), visant à revaloriser les métiers et les revenus, et augmenter les capacités d’accueil des établissements de santé publics, dont les hôpitaux.

De plus, nous lutterons contre les déserts médicaux, avec l’augmentation des moyens des facultés de médecine pour permettre la suppression réelle du numerus clausus, la création de réseaux de centres de santé pluridisciplinaires publics en lien avec les hôpitaux publics, et la mise en place. Nous organiserons des assises participatives de la médecine de proximité dans chaque région avec les acteur·ices concerné·es pour régler collectivement le problème.

Nous souhaitons que notre système de santé redevienne un modèle, que notre politique de soins, de prévention et de santé publique soit capable de soigner tout le monde, en respectant ses acteurs. Revaloriser les fonctions médico-sociales, en améliorant leurs revenus et leurs conditions de travail, est une priorité.

Vous évoquez le RIC et le mandat révocatoire. Nous souhaitons instaurer un système où les citoyens seraient au cœur de la vie publique par le passage à une 6ème République dont ils définiront les règles et par la mise en place d’un référendum d’initiative citoyenne qui permettrait aux citoyens réunissant suffisamment de signatures d’électeurs de révoquer des élus, proposer ou abroger une loi ou modifier la Constitution. Si nous sommes élus, nous présenterons systématiquement au bureau de l’Assemblée nationale les propositions émises par les citoyens dans le cadre de conventions citoyennes ou d’assemblées créées à cet effet. Ainsi, chacun sera en capacité d’intervenir directement dans le débat public, pour servir l’intérêt général.