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Comité de défense de la gynécologie médicale

Tout au long de la campagne, de nombreuses organisations (associations, syndicats, collectifs, etc) sollicitent Jean-Luc Mélenchon pour qu’il détaille ses propositions sur des enjeux qui les concernent. L’équipe du programme et les groupes thématiques répondent, pour chacune de ces demandes, en développant des points précis de notre programme l’Avenir en commun.

Réponse au Comité de défense de la gynécologie médicale

Bonjour,

Nous partageons votre inquiétude quant au grave manque de gynécologues médicaux et médicales que nous connaissons. La gynécologie médicale doit être défendue. 

Elle a particulièrement souffert du numerus clausus, combiné à un manque de reconnaissance, y compris à travers les rémunérations. La “suppression” sur le papier du numerus clausus ne suffira pas : sans augmentation des moyens pour former davantage de médecins, elle est inefficace. 

Nous augmenterons donc massivement les moyens des universités et des centres hospitaliers universitaires pour former davantage de médecins dans toutes les spécialités, particulièrement les spécialités sous-dotées comme la gynécologie médicale.

Notre programme comporte par ailleurs de nombreuses mesures en faveur de la santé des femmes. Pour nous, garantir une politique de santé égalitaire est un objectif en soi. 

Des mesures comme la gratuité de tous les soins prescrits via le « 100 % sécu », mais aussi par le développement d’un service public hospitalier de qualité et la fin des déserts médicaux y contribuent massivement. 

Mais nous proposons aussi des mesures spécifiques, comme : lutter contre les violences gynécologiques et obstétricales, notamment par la formation de tou·tes les professionnel·les de santé, permettre un véritable accès libre et gratuit à la contraception (remboursement intégral de tous les moyens de contraception, permettre la remise des pilules d’urgence par les infirmier·es des établissements scolaires, accès à des contraceptions hormonales sans ordonnance à partir de 15 ans), mais aussi de rembourser le traitement hormonal de la ménopause par la Sécurité sociale. Nous souhaitons rendre effectif le droit à l’IVG sur tout le territoire en le constitutionnalisant et en rendant son accès gratuit, tout en renforçant le réseau des centres IVG.

Nous souhaitons également renforcer la démocratie sanitaire, en refondant les instances territoriales chargées de traiter des politiques de santé. Pour nous, ces différentes instances doivent avoir en charge l’ensemble des secteurs de l’offre de soins : ville, hôpital, médico-social, hôpital, prévention. 

À tous les maillons de cette chaîne, il faut organiser les prises des décisions par un collège composé de citoyen·nes (dont une partie pourra être tirée au sort), de représentant·es des professionnel·les de santé et des syndicats élu·es par la population, d’élu·es locaux, de représentant·es d’associations et de représentant·es de l’État et de l’Assurance maladie.

En conclusion, nous souhaitons répondre aux besoins de la population en matière d’accès au soin, et nous accordons une attention toute particulière à cet accès pour les femmes.