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Parcoursup 2024 : sélection sous ton martial

Parcoursup 2024 : sélection sous ton martial

Mercredi 17 janvier, la plateforme Parcoursup mise en place lors du premier quinquennat Macron rouvre. Sélection et tri social sont depuis 2018 au rendez-vous, avec pour les familles et les jeunes du pays l’angoisse généralisée. En 2023, à l’issue de la première phase d’admission, 77 000 candidat·es se retrouvaient sans proposition. Cette année, 23 000 formations proposées pour 917 000 candidats, combien d’autres sont à venir ? Et les mêmes problèmes de fond : seulement 10,9% des étudiant·es sont issus de classe ouvrière dans l’enseignement supérieur. La sélection injuste et injustifiée conduit de nombreux jeunes, notamment les plus défavorisés, à renoncer aux études ou à s’orienter vers des formations privées souvent onéreuses et aux diplômes non reconnus.

Nouveauté cependant cette année : Gabriel Attal, rapporteur de la loi ORE ayant imposé Parcoursup dans le pays, puis ex-ministre de l’Éducation, est passé par là. Ainsi, avec la réforme du bac héritée du naufrage Blanquer poussée au bout, la sélection commence dès la fin du collège, avec un choix de spécialité excluant et inégalitaire d’un lycée à l’autre. 

En ayant fait exploser le lycée professionnel de l’autre main, la formation technique de haut niveau intellectuel a laissé place à une marchandisation de l’éducation. Et si cela n’était pas suffisant, Emmanuel Macron décide d’inventer des cours à l’école sans moyens humains et financiers, la nouvelle ministre de l’Education nationale extrait son fils de Parcoursup et ment pour protéger le lycée privé le plus réactionnaire de France, aux pratiques homophobes et sexistes établies.

Il est temps de revenir à la raison et de faire cesser l’hécatombe. Le problème fondamental dans l’accès à l’enseignement supérieur, justifiant ces jeux du destin macabres, reste le manque de place : en ouvrir 150 000 permettrait à chacun d’avoir une place. Le désir des jeunes doit être écouté et permis par un enseignement supérieur public et technique qualifiant qui leur laisse le choix. C’est pourquoi il faut un réel service public de l’orientation afin d’accompagner au mieux les étudiant·es. Enfin, évidemment, il faut faire l’allocation d’autonomie jeune à 1102 euros par mois et faire cesser les chantages à l’aumône, comme le « capital républicain »  jeté à la figure des jeunes par une sociale-démocratie à la dérive.

La France insoumise et les Jeunes Insoumis·es se tiennent aux côtés des jeunes et des familles qui supportent et supporteront le poids de cette immonde sélection. Nous le disons : nous abrogerons Parcoursup coûte que coûte. Nous mettrons fin au calvaire de la sélection au service des riches.

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