Une tribune dénonçant les attaques contre les droits des personnes trans par la droite réactionnaire a été publiée le 29 avril dans Politis. Plus de 800 collectifs et personnalités sont signataires de cette tribune – dont la France insoumise – et appellent à des rassemblements partout en France le dimanche 5 mai (pour retrouver la liste complète). Le groupe thématique Droits Nouveaux – LGBTI revient brièvement sur les événements récents.
Après avoir été frileux sur la constitutionnalisation de l’IVG, s’être opposé au mariage pour tous et à l’interdiction des thérapies de conversion, et après avoir voté pour la loi Darmanin – Le Pen sur l’immigration – qui facilite l’expulsion de personnes LGBTI dans des pays où leur existence même est menacée – la droite et l’extrême droite lancent leur nouvelle panique morale à l’encontre des personnes LGBTI, s’attaquant toujours plus aux conquêtes émancipatrices.
En mars 2024, les sénateur·ices Les Républicains ont publié un rapport sur la « transidentification des mineurs » — ainsi qu’une proposition de loi qui en reprend ses conclusions — qui repose sur des préjugés transphobes et psychologisants, ainsi que sur de fausses informations. On y retrouve concrètement la remise en cause de l’intervention d’associations en milieu scolaire, la fin de l’accompagnement des personnes trans dans les collèges et les lycées, un discours sur une prétendue « explosion des cas », l’interdiction de la prise en charge médicale des mineurs trans et le retour des thérapies de conversion, maquillées en « approches psychothérapeutique » visant à « questionner » la demande de changement de genre.
Cette mise en scène d’une « enfance menacée » s’inscrit dans la lignée du discours de la droite et de l’extrême droite sur le « wokisme », une prétendue menace venue des États-Unis, floue, criblée de préjugés, sans grande connaissance de la réalité.
La réappropriation de ce sujet, à des fins ouvertement transphobes, a de réels effets sur les personnes trans en France, notamment un sentiment d’oppression et de stress. Selon une étude du Trevor Project de janvier 2023, 86 % des jeunes trans ou non binaires disent souffrir de l’incessant débat politique autour de leur personne aux États-Unis. En France, la Haute Autorité de Santé dénonce également ces relents transphobes et leurs impacts sur la santé mentale des personnes concernées, déjà très affectées par la pression sociale, la dysphorie de genre, la difficulté d’accès à des parcours de transition et la transphobie déjà existante.
En grande perte de vitesse, Les Républicains tentent de rebondir en se mobilisant sur la haine des minorités sexuelles, dans la lignée de leur refus de l’interdiction des thérapies de conversion en 2021 et leur affiliation avec la Manif pour Tous, un mouvement ouvertement homophobe qui s’est opposé au mariage pour les couples de même genre.
Face à ces attaques, La France insoumise défend le droit à l’autodétermination du genre comme un droit humain inaliénable. La première des libertés est bien celle de disposer de soi.
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