Faire passer la santé d’abord et reconstruire les établissements de santé publics, notamment les hôpitaux
Notre système de santé a longtemps été le meilleur au monde. Mais l’austérité et la marchandisation le disloquent. Il n’est plus en mesure de faire face à la multiplication des maladies chroniques et aux épidémies. Nous devons déployer une politique de soins, de prévention et de santé publique capable de prévenir, de soigner tout le monde et d’en respecter les acteurs.
Reconstruire le service public hospitalier et instaurer le « 100 % Sécu » en remboursant à 100 % les soins de santé prescrits et en intégrant les mutuelles dans la Sécurité sociale
Réouvrir progressivement des services d’urgences, de maternités et des EHPAD publics assurant un service de santé public de proximité à moins de trente minutes de chaque Français
Sortir de la politique du chiffre à l’hôpital : remplacer l’objectif national des dépenses d’assurance-maladie (ONDAM) par un objectif national des besoins d’assurance-maladie (ONBAM), financer les hôpitaux par une dotation globale, un prix de journée et une tarification à l’acte pour les seules activités techniques programmées
Publier immédiatement le nombre de décès faute de prise en charge, revenir sur les suppressions de lits et les fermetures temporaires d’accueil dans les services hospitaliers
Abroger la hausse des franchises médicales de 2024
Engager un plan pluriannuel de recrutement des professionnels du soin et du médico-social (médecins, infirmiers, aides-soignants et personnels administratifs), revaloriser les métiers, les salaires et la tarification de certains actes libéraux des infirmiers
Actionner tous les leviers pour combattre les déserts médicaux :
Recrutement de médecins publics
Créer un réseau public de centres de santé pluridisciplinaires ou communautaires et de coopératives médicales en lien avec des infirmiers référents et déployer de manière effective le statut d’infirmier de famille
Financer l’augmentation du nombre de places en faculté de médecine en partant des besoins et la création d’écoles normales de santé dans les territoires
Rétablir l’obligation de participation de l’ensemble des médecins à la permanence des soins dans chaque département
Réguler l’installation des médecins et généraliser les guichets uniques pour toutes les démarches d’installation des soignants
Éradiquer d’urgence la précarité administrative, sociale et statutaire dans laquelle sont maintenus les praticiens diplômés hors Union européenne et leur permettre d’exercer de manière pérenne en France
Faire du plan national santé environnement (PNSE) un moyen d’éradiquer les maladies chroniques liées à la malbouffe et à l’exposition aux pollutions, notamment dans un cadre professionnel (pesticides, radioactivité, amiante, produits chimiques)
Mettre fin à l’épidémie de VIH en France par un grand plan national de dépistage et de traitement
Faire un véritable plan pour la santé mentale :
Réouvrir, dans un premier temps, des lits de psychiatrie publics
Renforcer les réseaux de CMP (centres médico-psychologiques)
Permettre le suivi psychologique ambulatoire par le conventionnement de professionnels
Augmenter le nombre de places en faculté de médecine dans la filière psy
Faire de la prévention en renforçant la médecine du travail ainsi que la médecine scolaire et universitaire
Protéger la recherche de la finance et supprimer l’influence des entreprises privées dans les activités médicales et hospitalières
À savoir
- 86 % des Français sont favorables à la réouverture des lits hospitaliers fermés depuis 2010 (Harris Interactive, juillet 2021)