Chantier 9 : Remettre la science et la recherche au coeur de la société
Les mesures de Place Publique :
- Garantir une recherche libre, mieux rémunérer les chercheurs, ingénieurs et techniciens de la recherche publique, en finir avec les appels à projets court-termistes qui épuisent les chercheurs et affaiblissent la recherche et instaurer un financement durable garantissant l’autonomie des laboratoires.
- Refonder le Crédit impôt recherche en le plafonnant pour les grands groupes et en le recentrant sur ceux qui investissent vraiment dans la recherche, notamment les PME, ETI industrielles et les jeunes entreprises innovantes.
- Doubler le budget du programme européen de recherche, Horizon Europe pour bâtir une recherche européenne unifiée, avec des investissements dans les infrastructures de recherche (IA, quantique, deeptech) et un soutien accru aux projets collaboratifs et communs entre universités européennes.
- Lancer un programme “France Libertés” pour devenir un refuge pour les scientifiques qui ne peuvent exercer leur mission, avec un système de visas et de bourses pour les chercheurs menacés et un hébergement sécurisé des données et travaux scientifiques mis en danger ailleurs.
Désaccords :
- Place Publique propose de mettre en place un programme européen de recherche. La France doit demeurer une nation scientifique. D’autres coopérations peuvent se mettre en place, avec les autres pays francophones ou pays méditerranéens.
Mesures moins-disantes ou absentes :
- Place Publique critique la logique d’appel à projet mais ne prévoit pas de réforme structurelle de la gouvernance de la recherche, L’Avenir en commun prévoit la suppression des agences de financement par appel à projet et prévoit des embauches massives de personnes statutaires (Place Publique ne dit rien de la contractualisation) de manière chiffrée (30 000 sur 5 ans minimum), comprenant aussi le personnel d’aide à la recherche ou administratif, absent chez Place Publique.
- Sur le Crédit d’Impôt Recherche (CIR), Place Publique se contente de le refonder là où L’Avenir en commun propose de le supprimer au profit du financement des universités et instituts de recherche et mettre en place des plans nationaux de recherche.
Les objectifs flous :
- Place Publique veut lancer un programme « France Libertés » pour devenir un refuge pour les scientifiques qui ne peuvent pas exercer leur mission. Une mesure vitrine qui n’est pas en cohérence avec les dispositifs déjà existants qui ont besoin d’être drastiquement renforcés, notamment le « programme PAUSE » qui favorise l’accueil de scientifiques et des artistes en exil. Celui-ci a été réduit de 60 % par les politiques d’austérité menées par Macron.
Chantier 10 : Bâtir l’université du XXIe siècle
Les mesures de Place Publique :
- Repenser en profondeur Parcoursup à travers une concertation réunissant parents, étudiants, universités et acteurs de l’éducation. Renforcer parallèlement l’accompagnement personnalisé à l’orientation des élèves en amont.
- Faire un grand bilan de l’autonomie des universités pour proposer un modèle de financement renforcé, durable et lisible, garantissant aux universités les moyens de remplir pleinement leurs missions d’enseignement et de recherche.
- Mieux encadrer l’enseignement supérieur privé lucratif, avec transparence des financements, contrôle pédagogique renforcé et aides publiques conditionnées.
- Mettre fin aux inégalités géographiques dans l’accès aux études supérieures : création d’une aide nationale pour compenser les frais liés à l’éloignement et développement de formations délocalisées.
- Réinventer les bourses étudiantes avec un véritable droit à la formation : ouvrir un chantier ambitieux avec les syndicats et les universités pour créer un capital formation universel, allocation activable à tout moment de la vie.
- Rénover les bâtiments et campus universitaires, avec priorité à l’efficacité énergétique et à la biodiversité pour des campus adaptés au climat de demain, favorisant un climat d’étude serein.
Mesures moins-disantes ou absentes :
- Place Publique propose de repenser en profondeur Parcoursup là où L’Avenir en commun propose clairement l’accès à l’enseignement supérieur sans sélection par le démantèlement de Parcoursup et le droit à la poursuite d’études par la suppression de la sélection en Master.
- Sur l’autonomie des universités, Place Publique refuse de nommer les lois LRU et Fioraso qui ont instauré la concurrence et participé au démantèlement de l’ESR. L’Avenir en commun assume de revenir à un cadre national unifié.
- Même chose sur l’enseignement privé lucratif, Place Publique propose de l’encadrer sans mesure ambitieuse, L’Avenir en commun porte clairement l’interdiction du caractère lucratif des écoles privées de l’enseignement supérieur.
- Place Publique propose de réinventer les bourses, L’Avenir en commun a une ambition plus forte en assurant à chaque étudiant détaché du foyer fiscal parental une garantie d’autonomie au-dessus du seuil de pauvreté (1 216 euros).