En Martinique, le peuple se révolte une nouvelle fois contre la vie chère. Un mouvement qui s’est rapidement propagé en Guadeloupe, témoignant de l’urgence de la situation.
Alors que des solutions simples sont demandées comme le blocage des prix ou encore l’augmentation des salaires et des minimas sociaux, le gouvernement fait une fois de plus preuve de mépris et de brutalité dans sa réponse à la détresse sociale exprimée.
La répression violente à laquelle ce mouvement légitime est confronté, avec l’envoi de CRS spécialisées dans les violences urbaines, pourtant bannies de l’île de Martinique depuis les tragiques événements du mouvement social de 1959, est tout simplement insupportable.
Dans le même temps, le nouveau gouvernement perpétue le système de dépendance économique et de mal-développement dans les Outre-mer en imposant une réduction drastique de 9,2 % du budget qui leur est alloué. Cette coupe historique ne fera qu’aggraver la pauvreté et les inégalités qui s’instaurent depuis des années.
Entre la destruction des services publics, les retards accumulés en termes d’investissements, la domination oligarchique ou monopolistique sur l’économie et les pollutions durables, l’existence d’un régime d’apartheid social dans une ambiance de préférence hexagonale se fait de plus en plus ressentir pour la population ultramarines.
Les Outre-mer sont membres à part entière de notre République. Nous demandons la restitution complète et une revalorisation substantielle du budget consacré aux Outre-mer afin de permettre enfin une politique émancipatrice.
Pour le respect, la dignité et l’égalité de tous, nous exigeons que les populations soient écoutées et que les solutions soient élaborées en concertation avec les premier·es concerné·es.
Mettons fin à cette gestion coloniale !