Refonder une police républicaine
La République a besoin d’une justice, mais également d’une police qui lui soit loyale, et qui soit attachée aux principes de l’état de droit. La police doit agir pour la protection des libertés individuelles et collectives.
Refonder les activités de police pour garantir le droit à la sûreté
Rétablir la police de proximité et démanteler les BAC (brigades anticriminalité) et les BRAV-M (Brigades de répression des actions violentes motorisées)
Intégrer les effectifs de police municipale à la nouvelle police de proximité après une formation de quelques mois, la répartir en fonction de la taille de la population et des besoins objectifs, et la placer sous l’autorité fonctionnelle du maire et l’autorité hiérarchique du préfet
Construire de nouveaux centres d’activités de police de proximité
Intégrer au service public certaines fonctions de sécurité aujourd’hui privées
Titulariser et former les policiers adjoints qui le souhaitent
Porter à deux ans la formation des élèves gardiens de la paix, réviser son contenu, et réouvrir des écoles nationales pour les activités de police
En finir avec la politique du chiffre et les primes aux résultats
Augmenter les effectifs en charge de la délinquance financière, du trafic d’êtres humains et du démantèlement des réseaux mafieux et doubler les effectifs de la police technique et scientifique
Interdire dans la loi tout usage des technologies de reconnaissance faciale dans les espaces et établissements publics sur le territoire français, ainsi que leur expérimentation
Abroger les lois sécuritaires inefficaces et renforcer les logiques de prévention, notamment les moyens humains de la prévention spécialisée dans les départements
Interdire les tasers, les grenades de désencerclement, les « lanceurs de balles de défense 40 » (Flash-Ball) pour favoriser la désescalade des affrontements
Interdire les techniques d’immobilisation létales : le plaquage ventral, le pliage ventral et la clé d’étranglement
Interdire la technique de la « nasse » (ou « encerclement ») en manifestation, sauf en cas de mise en danger pour les personnes
Donner plus de moyens au Défenseur des droits
Rétablir le code de déontologie de la police de 1986
Créer une commission « Vérité et Justice » sur les violences policières ayant entraîné la mort ou la mutilation de citoyens pour en établir toutes les responsabilités
Supprimer l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) et l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN) et les remplacer par une autorité indépendante incluant des magistrats, des universitaires, des citoyens, rattachée au Défenseur des droits, remplaçant le service actuel, et lui octroyant une capacité de sanctions disciplinaires propre sur les agents fautifs
À savoir
- 60% des Français sont favorables au remplacement des brigades anticriminalité (BAC) par une police de proximité (Harris Interactive, juillet 2021)
- 70% des Français se disent favorable à une réforme de l’IGPN pour la rendre indépendante du ministère de l’Intérieur (Yougov, décembre 2020)