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Questionnaire : Pour une France indépendante

Le 4e et dernier des questionnaires des Cahiers de l’Avenir en commun, Pour une France indépendante, apporte des propositions très intéressantes à plusieurs égards.

D’abord, il confirme une large adhésion au principe d’indépendance de la France, qui guide les propositions de l’Avenir en commun quant aux enjeux internationaux. La proposition de refuser toute participation à des alliances militaires permanentes en dehors du cadre de l’ONU est en effet approuvée par 83% des participants. En découle le choix des 74% des lecteurs de “Développer le réseau diplomatique français et construire une position non-alignée” comme priorité de la diplomatie française face à 3 autres propositions.

La nécessité d’une action écologiste conséquente à l’international apparaît comme une priorité pour un majorité de contributeurs. 87% souhaitent reconnaître un crime d’écocide dans le droit international au même rang que les crimes contre l’humanité et 82% approuvent l’idée d’un tribunal international de justice climatique. La moitié des répondants proposent même comme principale tâche de l’armée française de mener des missions d’intérêt général rendues nécessaires en raison du dérèglement climatique et de la crise sanitaire

En matière militaire, la nécessité de tourner la page des politiques menées ces dernières décennies apparaît nettement. Le contrôle public des exportations d’armes par des entreprises françaises est soutenu par 88% des participants. Simplifier l’indemnisation et la reconnaissance de la blessure psychique au sein de l’armée française est approuvé par 84% des répondants. Cette proposition nouvelle a ainsi pu être ajoutée au programme.

La nécessité de changer de politique africaine est aussi l’un des résultats nets du questionnaire. Seul 4% des répondants évoquent les interventions militaires face au terrorisme comme priorité, alors que les précédents présidents s’y sont souvent limité. “Exiger l’annulation de l’ensemble des dettes illégitimes des pays africains” est choisi par 46% des répondants, “Relancer la politique de codéveloppement et de coopération” par 36%.

Au sujet de la politique spatiale, deux propositions émergent, “Lutter contre la marchandisation de l’espace et des technologies spatiales” (45%), alors qu’il est devenu ces derniers mois le terrain de jeu des milliardaires, et “Proposer un programme international de dépollution de l’orbite géostationnaire” (33%).

Une priorité émerge pour la mer : développer les énergies marines renouvelables (pour 40% des répondants). 

En matière de numérique, deux choix sont aussi plébiscités : “Reconquérir la maîtrise publique des technologies et infrastructures liées au numérique et aux télécommunications” à 40% et “Garantir l’hébergement des données des services publics français sur des serveurs de droit français situés en France” à 33%.

Pour ce qui est de la francophonie, les contributeurs approuvent les différentes propositions de manière assez équilibrée : élaborer des contenus éducatifs et des diplômes communs entre pays francophones (29%), défendre l’usage du français dans les institutions internationales (22%), renforcer le réseau des Instituts/Alliances français (19%), créer un Erasmus francophone (15%) et renforcer les médias audiovisuels francophones (9%). Le partage des connaissances semble massivement approuvé : seuls 13% des répondants proposent que les frais d’inscription à l’université soient plus élevés pour les étudiants extra-européens.

Enfin, la conception de la santé comme bien commun apparaît comme largement partagée : 51% des répondants voient la levée des brevets sur les médicaments et les vaccins essentiels pour en faire des biens communs à l’humanité comme priorité. Cette proposition issue de la crise du Covid-19 a pu être intégrée au texte. 23% plébiscitent le pôle public qui sera notamment chargé de produire des médicaments essentiels à destination des pays pauvres et 15% le renforcement de l’aide publique au développement en matière de santé.

À propos de l'Avenir en Commun

L’Avenir en commun est le programme porté par Jean-Luc Mélenchon.

Co-écrit par des milliers de citoyens, il a été choisi par 7 millions d’électeurs en 2017 et en 2022.