Organiser le 100 % d’énergies renouvelables en 2050 et la rénovation énergétique
Les énergies fossiles sont polluantes et responsables du changement climatique. Le nucléaire n’est pas non plus une solution d’avenir. Une bifurcation de notre modèle énergétique s’impose. Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), nous devons atteindre le 100 % d’énergies renouvelables. L’impératif de sobriété implique un plan d’envergure pour rénover l’ensemble du parc immobilier.
Planifier le passage à 100 % d’énergies renouvelables avec un double mot d’ordre : sobriété et efficacité énergétique
Sortir des énergies carbonées : arrêter les subventions aux énergies fossiles, y compris à l’étranger
Planifier le déploiement de technologies capables de réguler et gérer les pics et les creux de production et de consommation d’énergie : stations de transfert d’énergie par pompage (STEP), développement du « véhicule au réseau » pour les voitures électriques, etc.
Sortir du nucléaire : abandonner les projets d’EPR (European Pressurized Reactor – Réacteur pressurisé européen), planifier le démantèlement, la réhabilitation et la reconversion des sites nucléaires et de l’ensemble de leur bassin de vie
Mettre en place une convention collective unique pour les travailleurs du nucléaire et arrêter l’utilisation massive de la sous-traitance, tout en garantissant leur reconversion au fur et à mesure des fermetures de centrales
Remettre en place des tarifs réglementés de l’énergie calculés à partir des coûts de production, pour les particuliers comme pour les entreprises, les collectivités locales et les bailleurs sociaux et y inclure des objectifs sociaux, comme la gratuité des premières quantités indispensables à une vie digne
Annuler la libéralisation du marché de l’électricité et du gaz : stopper la privatisation des barrages hydroélectriques, créer un pôle public de l’énergie en lien avec des coopératives locales en renationalisant EDF et Engie
Annuler les hausses du tarif du gaz depuis 2017
Favoriser partout sur le territoire le recours aux diverses sources d’énergie les plus adaptées aux conditions météorologiques et géographiques (pour lutter contre la méthanisation à outrance notamment)
Refaire l’isolation d’au moins 700 000 logements par an
Mettre fin aux situations de précarité énergétique : privilégier les rénovations complètes, interdire réellement la location des passoires thermiques, renforcer les programmes de détection des passoires énergétiques, cibler les aides à la rénovation en fonction des revenus des ménages
Remplacer progressivement tous les logements chauffés au fioul par des chauffages qui produisent moins d’émissions de gaz à effet de serre comme des pompes à chaleur
Conditionner l’obtention de labels écologiques à des résultats énergétiques concrets et vérifiés pour les bâtiments neufs comme pour les rénovations thermiques
Se donner les moyens : former les professionnels, mettre en place un « guichet unique » public pour les propriétaires devant faire cette rénovation
Réduire l’impact écologique des travaux : développer l’éco construction avec des matériaux bioclimatiques (bois/terre/paille)
Optimiser les usages de l’énergie dans le secteur tertiaire : extinctions nocturnes des bâtiments, équipement LED obligatoires, extinction du chauffage et des répartiteurs informatiques lorsque les bureaux sont inoccupés, etc.
Abroger la loi qui a fusionné l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et garantir leurs moyens
À savoir
- 74 % des Français sont favorables à un objectif de 100 % d’énergies renouvelables (Harris Interactive, juillet 2021)
- 314 530 personnes ont participé à la votation organisée sur la sortie du nucléaire en 2018 (93,13 % des votants y étaient favorables)