Combattre le sexisme et les LGBTIphobies
L’offensive réactionnaire s’attaque en priorité aux droits des femmes et des personnes LGBTI. Partout, les femmes continuent de subir l’oppression et la domination masculine. Les actes de violence LGBTIphobes, quant à eux, ont augmenté de 13 % en 2023. Bien que des avancées notables aient été réalisées ces dernières années, comme la constitutionnalisation de l’interruption volontaire de grossesse en 2024 ou l’ouverture de la PMA aux femmes lesbiennes et célibataires en 2021, l’égalité pleine et entière reste à conquérir. Nous bâtirons des communes résolument féministes et inclusives, véritables chevilles ouvrières de l’égalité et de l’émancipation de chacune et chacun.
Précisions méthodologiques :
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- La boîte à outils programmatique insoumise pour les municipales n’a pas vocation à remplacer le programme de chaque liste soutenue par la France insoumise dans les communes.
- Les insoumis·es ont adopté à l’occasion de leur Assemblée représentative de décembre 2024, 9 garanties programmatiques qui constituent les points de programme qui doivent absolument être présents dans un programme municipal pour qu’il soit soutenu par la France insoumise.
- La présente boîte à outils a vocation à lister, thème par thème, les mesures qui peuvent constituer un programme de rupture complet et couvrant tous les domaines de l’action publique municipale. Elle est à la disposition des insoumis·es pour les aider et les guider dans le travail programmatique local, qu’elle ne remplace pas.
- Dans le but d’aider à constituer des programmes « prêt à gouverner », chaque mesure (407 en tout) est accompagnée de précisions sur le type de commune qu’elle concerne (petites communes / moyennes communes / grandes communes / toutes communes), sur le partage des compétences entre niveau communal et intercommunal, sur le coût desmesures
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Bien sûr, toutes ces qualifications sont des estimations.
- Les insoumis·es comptent déjà dans leurs rangs des élu·es locaux. Là où ils sont, ils tâchent de mettre en place des politiques de rupture. Quelques exemples de ce que ces élu·es font sont disséminés dans la boîte à outils.
- Un programme municipal se déploie sur un mandat de 6 ans. Certaines ruptures proposées par les insoumis·es mettront plusieurs années à être mise en œuvre, même si tout commencera à l’être dès le premier jour. Mais d’autres peuvent en quelques mois produire des effets notables sur la vie des gens. C’est le sens des mesures regroupées sous la catégorie « Ce qui peut changer dès la première année du mandat » en début de chaque partie. Ces regroupements ne sont pas exhaustifs, ils visent plutôt à montrer très concrètement comment l’étape communaliste de la révolution citoyenne peut faire entrer le pays dans une nouvelle ère politique.
- Mettre en place un lieu d’accueil (éventuellement mobile) et un numéro vert, pour signalement et accompagnement des victimes du sexisme et de LGBTIphobies et avec une permanence juridique gratuiteToutes communes
- Constituer le ou la maire et/ou le ou la président·e de l’EPCI en partie civile lors de tout dépôt de plainte d’une victime de sexisme, ou de LGBTIphobiesToutes communes
- Favoriser l’intervention d’associations engagées pour l’égalité dans les écolesToutes communes
- Promouvoir une éducation à la vie affective et sexuelle prenant en compte les questions de genre et les personnes LGBTIToutes communes
- Former les agent·es de la collectivité aux problématiques du sexisme, des questions LGBTI y compris sur les questions propres à l’accueil des personnes transgenre et intersexuées et des enfants des familles LGBTparentales dans les administrations pour lutter contre les stéréotypes et permettre une bonne orientation des personnes victimesToutes communes
- Développer les lieux et campagnes d’information sur les moyens de la santé sexuelle et reproductive (contraception, accès à l’IVG, prévention VIH et Infection sexuellement transmissibles)Toutes communes
- Donner à voir en positif, une société émancipée, à travers la politique culturelle et événementielle de la municipalité ou de l’intercommunalité : travailler sur le contenu des commandes des bibliothèques/médiathèques en ouvrages de l’esprit ou presses d’actualité, festivals ou journées thématiques, constitution d’un fonds d’archives des luttes locales d’émancipation antiraciste, féministe, laïque et LGBTI de la localitéToutes communes
- Soutenir la mise en place d’un·e référent·e, ou une cellule de référence, pour les victimes de violences ou de discriminations notamment celles liées à l’orientation sexuelle, à l’identité de genre ou à l’état de santé, dans les postes de police municipauxToutes communes
- Engager un plan de lutte contre le harcèlement sexuel au travail en lien avec les organisations syndicales de la collectivitéToutes communes
- Créer, développer ou soutenir un lieu d’accueil d’urgence pour femmes victimes de violence avec ou sans enfantToutes communes, intercommunalités
- Développer en lien avec l’État et la justice des mesures d’éloignements des conjoints violents et d’accompagnement des auteurs de violence (prise de conscience de la violence, prévention de la récidive)Toutes communes
- Initier des comités de défense des victimes de violences sexuelles, qui militeront auprès des pouvoirs publics pour un réexamen des plaintes classées sans suiteToutes communes
- Développer des marches exploratoires sous le prisme du genre pour pouvoir mettre en place les aménagements urbains nécessairesToutes communes
- Aménager un environnement urbain favorable aux femmes (éclairage public, mobilier urbain…)Toutes communes
- Créer, développer ou soutenir un lieu d’accueil pour les personnes en rupture familiale du fait de leur orientation sexuelleToutes communes, intercommunalités
- Former les agents des CCAS/CIAS sur l’accueil et l’accompagnement des publics LGBTI et favoriser la création d’espaces inclusifs au sein des centres d’hébergement gérés/créés par les CCAS/CIASMoyennes et grandes communes, intercommunalités
- Former les personnels de la police municipale sur les problématiques et l’accueil des personnes LGBTI pour qu’ils connaissent les critères de discrimination liés à l’orientation sexuelle, mais aussi à l’identité de genre et à l’état de santé, et connaissent les nouveaux délais de prescription (un an) afin de bien guider les victimes ; Prêter une attention particulière à la situation des personnes trans et à leur état civilToutes communes
- Soutenir activement les Marches des Fiertés comme des événements de visibilité, de revendications et de célébration des droits LGBTI en collaboration avec les associations locales, en facilitant leur organisation logistique, en garantissant leur sécurité, et en participant institutionnellement visiblement (expositions, conférences, projections, ateliers, sauvegarde et valorisation des productions culturelles et militantes LGBTI passées et présentes)Toutes communes
- Ouvrir un centre LGBTI en collaboration avec les associations (un espace partagé dans les communes moyennes et petites, un lieu polyvalent d’accueil et de soutien dans les grandes villes, associant espaces de réunion, salles d’archives du patrimoine LGBTI, lieux d’exposition, de conférence et de performance)Moyennes et grandes communes, intercommunalités