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Faciliter l’accès aux soins, développer la prévention

L’accès à la santé a été rendu plus difficile pour des millions de personnes du fait de l’aménagement du territoire capitaliste. Il a enfermé des quartiers et des communes entières dans les déserts médicaux. Un tiers de la population française vit dans un désert médical ! Cette proportion est d’autant plus élevée pour les communes populaires, qu’elles soient urbaines ou rurales. La privatisation de la santé, sous l’effet des reculs imposés par les gouvernements libéraux de la dépense socialisée, est aussi une barrière dans l’accès aux soins. Mettre en commun les dépenses de santé pour satisfaire aux besoins de tous de manière égalitaire est une méthode qui s’est en partie inventée dans les communes. C’est aux communes de défendre ce collectivisme désormais.

Précisions méthodologiques :

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  • La boîte à outils programmatique insoumise pour les municipales n’a pas vocation à remplacer le programme de chaque liste soutenue par la France insoumise dans les communes.
  • Les insoumis·es ont adopté à l’occasion de leur Assemblée représentative de décembre 2024, 9 garanties programmatiques qui constituent les points de programme qui doivent absolument être présents dans un programme municipal pour qu’il soit soutenu par la France insoumise.
  • La présente boîte à outils a vocation à lister, thème par thème, les mesures qui peuvent constituer un programme de rupture complet et couvrant tous les domaines de l’action publique municipale. Elle est à la disposition des insoumis·es pour les aider et les guider dans le travail programmatique local, qu’elle ne remplace pas.
  • Dans le but d’aider à constituer des programmes « prêt à gouverner », chaque mesure (407 en tout) est accompagnée de précisions sur le type de commune qu’elle concerne (petites communes / moyennes communes / grandes communes / toutes communes), sur le partage des compétences entre niveau communal et intercommunal, sur le coût des
    mesures Cout 0Coût 1Coût 2Coût 3

    Bien sûr, toutes ces qualifications sont des estimations.

  • Les insoumis·es comptent déjà dans leurs rangs des élu·es locaux. Là où ils sont, ils tâchent de mettre en place des politiques de rupture. Quelques exemples de ce que ces élu·es font sont disséminés dans la boîte à outils.
  • Un programme municipal se déploie sur un mandat de 6 ans. Certaines ruptures proposées par les insoumis·es mettront plusieurs années à être mise en œuvre, même si tout commencera à l’être dès le premier jour. Mais d’autres peuvent en quelques mois produire des effets notables sur la vie des gens. C’est le sens des mesures regroupées sous la catégorie « Ce qui peut changer dès la première année du mandat » en début de chaque partie. Ces regroupements ne sont pas exhaustifs, ils visent plutôt à montrer très concrètement comment l’étape communaliste de la révolution citoyenne peut faire entrer le pays dans une nouvelle ère politique.
  • Créer des mutuelles municipales pour les personnes résidant ou travaillant sur le territoire de la commune
    Moyennes et grandes communes, intercommunalités

  • Lutter contre les déserts médicaux par l’implantation de centres de santé pluridisciplinaires ou communautaires et de coopératives médicales à tiers payant intégral
    Intercommunalités

  • Lutter contre les fermetures d’hôpitaux et de maternité publics et les groupements hospitaliers territoriaux
    Toutes communes

  • S’assurer de la prise en charge dans ces centres de santé des problématiques spécifiques des femmes, et notamment de la prise en charge de l’endométriose
    Intercommunalités

  • Associer les établissements publics hospitaliers à l’implantation de centres de santé
    Intercommunalités

  • Créer des centres de planning familial
    Toutes communes

  • Développer des contrats locaux de santé pour articuler les politiques publiques de santé (prévention, santé communautaire, santé mentale, sport santé, accès aux droits, plan alimentation, éducation à la santé…)
    Toutes communes

  • Mettre en place des campagnes de prévention contre les risques (lutte contre les IST, VIH, perte de consentement…) et mettre à disposition du matériel stérilisé afin de réduire les risques d’infection
    Toutes communes

  • Permettre l’installation de Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) et d’associations de prévention au sein de centres de santé préexistants ou au sein de nouvelles structures municipales
    Toutes communes

  • Créer des conseils locaux de santé mentale
    Moyennes et grandes communes

  • Construire des programmes de logements passerelles et inclusifs ciblés pour les personnes en souffrance psychique
    Moyennes et grandes communes

  • Créer des bains-douches sécurisés aux horaires d’ouverture étendus, ouvrir les vestiaires des gymnases et stades pour faciliter l’accès à l’hygiène gratuitement
    Moyennes et grandes communes

Les radicalités concrètes : ces élu·es insoumis·es l’ont fait !

Pierre Gilibert, adjoint au maire de Bons-en-Chablais (74) – 5 900 habitant·es

Il y a 5 ans, il ne restait qu’un médecin généraliste et un dentiste dans la ville. En Haute-Savoie sont créées des maisons de santé libérales mais beaucoup peinent à recruter de nouveaux médecins. La nouvelle équipe municipale a multiplié les contacts (ARS, collectivités…) et s’est appuyée sur un groupe de citoyens qui milite pour la création de centres de santé. Un diagnostic a été établi pour identifier les besoins de soins primaires et structurer un centre de santé communal avec des praticiens salariés. Il est composé de trois médecins et un pédiatre mais est appelé à se développer.

Graziella Brunetti, Maire de Saint-Germain-Lembron (63) – 2 100 habitant·es

La protection santé est trop souvent la variable d’ajustement des budgets les plus fragiles. Dans un contexte rural, le centre communal d’action sociale (CCAS) de la commune a lancé un appel d’offre et a négocié pour proposer 3 types de couvertures santé permettant à toutes et tous de bénéficier d’offres de bases protectrices et accessibles.

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