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Chapitre 12 : Europe

2022 est l’occasion de changer de trajectoire en Europe : en 2022, la France exercera la présidence de l’Union européenne au moment où se négocieront les nouvelles politiques climatiques et la réintroduction des règles budgétaires européennes. Les traités actuels seront donc inévitablement remis en cause pour répondre à l’ampleur des défis.

Notre règle : en toute hypothèse, nous appliquerons les engagements de notre programme.

En effet, certaines règles européennes sont aujourd’hui incompatibles avec la mise en œuvre de notre programme :

  • Les traités de libre-échange s’opposent au protectionnisme écologique
  • La concurrence libre et non-faussée empêche la constitution de pôles publics et la sortie des biens communs du marché
  • Le carcan budgétaire nous enferme dans l’austérité et réduit notre capacité à investir dans la bifurcation écologique et sociale
  • La libre-circulation des capitaux nous empêche de reprendre le pouvoir sur le secteur financier
  • La politique agricole commune promeut un modèle contraire à une agriculture paysanne, biologique et respectueuse du bien-être animal
  • L’absence d’harmonisation sociale et la directive sur le travail détaché mettent en concurrence les travailleurs
  • L’impunité des paradis fiscaux européens menace nos recettes fiscales et le consentement à l’impôt
  • L’Europe de la défense nous enferme dans les velléités belliqueuses de l’OTAN
  • Le statut de la Banque centrale européenne (BCE) nous oblige à mettre l’État dans la main des marchés financiers pour nous financer

Nous avons une stratégie complète pour lever ces blocages avec une méthode de gouvernement fondée sur le respect de la volonté populaire et l’esprit de coopération internationale.

D’une part, nous proposons aux États et aux peuples européens la rupture concertée avec les traités actuels (plan A). Cela passera par la négociation de nouveaux textes compatibles avec les urgences climatiques et sociales et soumis à un référendum du peuple français pour approbation. Nous proposerons notamment :

– la récupération par les États de leur souveraineté budgétaire ;

– la modification du statut de la BCE ;

– la mise en place de règles d’harmonisation sociale et écologique à l’intérieur de l’Union ;

– la mise en place d’un protectionnisme écologique ;

– le droit pour les États de venir en aide à des entreprises ou à créer des monopoles publics dans des secteurs stratégiques ;

– le droit à l’eau comme droit fondamental pour tous les Européens.

D’autre part, nous appliquerons dans tous les cas immédiatement notre programme au niveau national en assumant la confrontation avec les institutions européennes (plan B). Nous utiliserons pour cela tous les leviers pour faire valoir notre position au Conseil européen et désobéirons aux règles bloquantes à chaque fois que c’est nécessaire.

Ces deux stratégies s’alimentent mutuellement : c’est en agissant en éclaireur que nous pourrons entraîner les autres peuples européens !