Permettre à chacun·e d’utiliser moins la voiture pour se déplacer
La voiture occupe une part omniprésente de nos vies. C’est le mode de transport principal des Français·es, notamment pour travailler : 75 % des déplacements entre le domicile et le lieu de travail étaient réalisés en voiture en 2018-2019, selon l’INSEE. La voiture a ainsi façonné nos villes et nos territoires à travers la seconde moitié du 20e siècle, avec de forts impacts sur la qualité de l’air, sur les émissions de gaz à effet de serre, sur la biodiversité et sur la sécurité de chacun·e. Éliminer la voiture n’est ni possible, ni souhaitable. Il faut plutôt d’une part repenser la place de la voiture dans notre espace public et d’autre part faciliter l’usage d’autres modes lorsque c’est possible (transports en commun, vélo ou marche). Dans des communes insoumises, la politique de mobilités ne peut en aucun cas s’apparenter à une punition contre les pauvres et les éloignés des centres.
Précisions méthodologiques :
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- La boîte à outils programmatique insoumise pour les municipales n’a pas vocation à remplacer le programme de chaque liste soutenue par la France insoumise dans les communes.
- Les insoumis·es ont adopté à l’occasion de leur Assemblée représentative de décembre 2024, 9 garanties programmatiques qui constituent les points de programme qui doivent absolument être présents dans un programme municipal pour qu’il soit soutenu par la France insoumise.
- La présente boîte à outils a vocation à lister, thème par thème, les mesures qui peuvent constituer un programme de rupture complet et couvrant tous les domaines de l’action publique municipale. Elle est à la disposition des insoumis·es pour les aider et les guider dans le travail programmatique local, qu’elle ne remplace pas.
- Dans le but d’aider à constituer des programmes « prêt à gouverner », chaque mesure (407 en tout) est accompagnée de précisions sur le type de commune qu’elle concerne (petites communes / moyennes communes / grandes communes / toutes communes), sur le partage des compétences entre niveau communal et intercommunal, sur le coût desmesures
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Bien sûr, toutes ces qualifications sont des estimations.
- Les insoumis·es comptent déjà dans leurs rangs des élu·es locaux. Là où ils sont, ils tâchent de mettre en place des politiques de rupture. Quelques exemples de ce que ces élu·es font sont disséminés dans la boîte à outils.
- Un programme municipal se déploie sur un mandat de 6 ans. Certaines ruptures proposées par les insoumis·es mettront plusieurs années à être mise en œuvre, même si tout commencera à l’être dès le premier jour. Mais d’autres peuvent en quelques mois produire des effets notables sur la vie des gens. C’est le sens des mesures regroupées sous la catégorie « Ce qui peut changer dès la première année du mandat » en début de chaque partie. Ces regroupements ne sont pas exhaustifs, ils visent plutôt à montrer très concrètement comment l’étape communaliste de la révolution citoyenne peut faire entrer le pays dans une nouvelle ère politique.
- Développer les plateformes multimodales à l’entrée des villes ou à proximité des gares pour réduire le trafic et la pollution de l’air ; développer les aires et places de stationnement pour le covoiturage et les pistes cyclablesToutes communes
- Décréter un moratoire sur l’application des ZFE (Zones à Faibles Émissions) tant que le déploiement des alternatives à la voiture pour se déplacer ne sera pas suffisantGrandes communes
- Organiser les schémas de circulation en faisant la part belle aux rues piétonnes, aux rues avec écoles, à la piétonnisation en cœur d’îlot, etc.Toutes communes
- Mettre en place un véritable service public communal ou intercommunal du vélo, avec une tarification attractive et progressive pour le prêt et l’entretien de vélos publics ou la mise à disposition par des SCOP en fonction des possibilités en tendant vers la gratuitéToutes communes
- Proposer à chaque collégien·ne et lycéen·ne de la commune ou de l’intercommunalité la mise à disposition d’un vélo sous condition d’avoir suivi une formation sur la circulation en milieu urbainToutes communes
- Favoriser les bourses à vélos et ateliers de réparations en travaillant avec les acteurs de l’économie sociale et solidaireToutes communes
- Développer le réseau de pistes cyclables et les doubles sens cyclables, construire des réseaux de voies cyclables à grande vitesse complètement séparées de la circulation automobile (« vélo routes ») pour faciliter les déplacements domicile-travail à véloToutes communes
- Développer le stationnement sécurisé pour vélos (boxs, abris-vélos, arceaux) sur l’ensemble de l’espace public et notamment à proximité des écoles, services publics, commercesToutes communes
- Aménager les berges, chemins ruraux ou vicinaux, délaissés de voirie pour créer des liaisons vertes réservées aux modes actifs et notamment piétonsToutes communes
- Inclure des parkings vélos et deux roues dans les rénovations des résidences HLMToutes communes
- Développer des plateformes logistiques multimodales connectées au réseau ferré et fluvial pour limiter le transport par camion des marchandisesMoyennes et grandes communes
- Réduire les déplacements en voiture de l’équipe municipale : favoriser les réunions en visioconférence quand c’est possible, constituer un parc municipal de vélos électriques, choisir des véhicules petits, légers et bas carbone lors du renouvellement du parc automobileToutes communes
- Réduire dans les centres-villes denses l’emprise du stationnement de surface (report vers les parkings souterrains municipaux déjà existants)Toutes communes
- Adopter une tolérance zéro pour les abus de stationnement des véhicules : sécurité des piétons aux heures de pointe, entrée/sortie des écoles, passages piétons, stationnements réservés aux personnes en situation de handicap, véhicules de secours, professions médico-sociales, etc.Toutes communes
Les radicalités concrètes : ces élu·es insoumis·es l’ont fait !
Patrick Proisy, Maire de Faches-Thumesnil (59) – 18 110 habitant·es
Depuis 2020, pour faciliter l’acquisition de vélos et développer les mobilités douces, la commune a mis en place une prime vélo. L’enveloppe annuelle est de 20 000 €. Le montant de l’aide à l’achat est fixé à 25 % du prix d’achat TTC, avec un plafond de 150 € pour les vélos sans assistance électrique et à 300 € pour les vélos cargos et les vélos avec assistance électrique.