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Adopter un plan communal de lutte contre la pauvreté et la précarité

Entre 2004 et 2022, le taux de pauvreté en France est passé de 9,1% à 14,4% de la population. Selon l’Observatoire des inégalités, la France est le pays d’Europe qui arrive le moins bien à limiter l’expansion de la pauvreté. L’inflation ainsi que la hausse des coûts de l’énergie compliquent le quotidien de nombreux citoyens et citoyennes. Face à cela, la commune est souvent le terreau des solidarités concrètes, loin des politiques de contrôle et de culpabilisation menées par l’Etat. Les municipalités sont la première porte d’entrée des personnes en difficulté. C’est aussi en leur sein que s’organise le lien social, dernier rempart contre l’isolement. Nous avons donc à cœur que les communes insoumises assurent la dignité de tous leurs habitants et habitantes.

Précisions méthodologiques :

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  • La boîte à outils programmatique insoumise pour les municipales n’a pas vocation à remplacer le programme de chaque liste soutenue par la France insoumise dans les communes.
  • Les insoumis·es ont adopté à l’occasion de leur Assemblée représentative de décembre 2024, 9 garanties programmatiques qui constituent les points de programme qui doivent absolument être présents dans un programme municipal pour qu’il soit soutenu par la France insoumise.
  • La présente boîte à outils a vocation à lister, thème par thème, les mesures qui peuvent constituer un programme de rupture complet et couvrant tous les domaines de l’action publique municipale. Elle est à la disposition des insoumis·es pour les aider et les guider dans le travail programmatique local, qu’elle ne remplace pas.
  • Dans le but d’aider à constituer des programmes « prêt à gouverner », chaque mesure (407 en tout) est accompagnée de précisions sur le type de commune qu’elle concerne (petites communes / moyennes communes / grandes communes / toutes communes), sur le partage des compétences entre niveau communal et intercommunal, sur le coût des
    mesures Cout 0Coût 1Coût 2Coût 3

    Bien sûr, toutes ces qualifications sont des estimations.

  • Les insoumis·es comptent déjà dans leurs rangs des élu·es locaux. Là où ils sont, ils tâchent de mettre en place des politiques de rupture. Quelques exemples de ce que ces élu·es font sont disséminés dans la boîte à outils.
  • Un programme municipal se déploie sur un mandat de 6 ans. Certaines ruptures proposées par les insoumis·es mettront plusieurs années à être mise en œuvre, même si tout commencera à l’être dès le premier jour. Mais d’autres peuvent en quelques mois produire des effets notables sur la vie des gens. C’est le sens des mesures regroupées sous la catégorie « Ce qui peut changer dès la première année du mandat » en début de chaque partie. Ces regroupements ne sont pas exhaustifs, ils visent plutôt à montrer très concrètement comment l’étape communaliste de la révolution citoyenne peut faire entrer le pays dans une nouvelle ère politique.
  • Prendre des arrêtés municipaux d’interdiction des coupures d’eau et d’énergies
    Toutes communes

  • Soutenir et développer les épiceries sociales et/ou solidaires par des subventions, la mise à disposition de locaux ou la participation à l’achat de denrées alimentaires
    Toutes communes

  • Proposer, en lien avec les associations, des colis repas et vêtements pour les familles populaires, les jeunes et les personnes âgées
    Toutes communes

  • Garantir le droit à la domiciliation des sans abris
    Toutes communes

  • Développer un service de bagagerie pour les personnes sans-abri ; refuser les dispositifs tournés contre elles (arrêtés anti-mendicité, mobilier anti SDF)
    Toutes communes

  • Expérimenter un revenu municipal garanti permettant de compléter les revenus des ménages vivant en dessous du seuil de pauvreté monétaire (50 % du revenu médian) –
    Toutes communes

  • Agir pour renforcer le maillage des maisons France Services et augmenter leurs moyens, notamment en personnels et la formation de ceux ci et s’appuyer dessus pour mettre en place un guichet unique d’accès aux droits
    Toutes communes

  • Proposer une simulation sur « mesaides.gouv » à tout·e nouvel·le arrivant·e dans la commune
    Toutes communes

  • Créer une instance participative au sein des CCAS, ouverte aux associations et populations
    Toutes communes

  • Favoriser la mise en oeuvre et généraliser le logement pour sans abris par le programme «  logement d’abord »
    Grandes communes

Les radicalités concrètes : ces élu·es insoumis·es l’ont fait !

Patricia Crosson, Conseillère municipale de Saint-Paul – La Réunion (97) – 105 000 habitant·es

L’accès au droit et à la justice est un vrai défi aujourd’hui, encore plus complexe dans les Outre-mer, surtout pour les citoyen·nes qui en sont les plus éloigné·es pour des raisons économiques et sociales. La commune met en place des maisons de justice qui renseignent, accueillent et orientent plus de 7000 citoyen·nes par an, avec des professionnel·les (avocats, conciliateurs…), indemnisé·es par le Conseil départemental d’accès au droit, service déconcentré du ministère de la justice. Des associations tiennent des permanences gratuites (aide juridictionnelle, droits des femmes, écrivains publics…).
La commune met également en place une Journée d’accès aux droits, dont la dernière édition a vu plus de 1000 personnes reçues par les acteurs du droit ou des associations en 5 heures.

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