Des écoles où il fait bon apprendre
Les communes seules ne pourront pas relever l’Éducation nationale. Mais les communes insoumises peuvent changer le regard sur l’école publique. L’école du peuple doit offrir les meilleures conditions possibles pour apprendre. Car comme peuple, notre éducation est notre première et principale richesse. Aujourd’hui, ces bonnes conditions d’apprentissage ne sont pas acquises. En moyenne, 3 élèves par classe arrivent à l’école le ventre vide. Dans de nombreuses communes, les bâtiments des écoles sont en mauvais état. De nombreuses familles ne peuvent pas offrir à leurs enfants le bon matériel scolaire faute de moyens, ou une aide aux devoirs adéquate du fait d’horaires de travail décalés. Il est primordial de prendre en charge de manière commune ce qui manque aux enfants pour bien apprendre.
Précisions méthodologiques :
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- La boîte à outils programmatique insoumise pour les municipales n’a pas vocation à remplacer le programme de chaque liste soutenue par la France insoumise dans les communes.
- Les insoumis·es ont adopté à l’occasion de leur Assemblée représentative de décembre 2024, 9 garanties programmatiques qui constituent les points de programme qui doivent absolument être présents dans un programme municipal pour qu’il soit soutenu par la France insoumise.
- La présente boîte à outils a vocation à lister, thème par thème, les mesures qui peuvent constituer un programme de rupture complet et couvrant tous les domaines de l’action publique municipale. Elle est à la disposition des insoumis·es pour les aider et les guider dans le travail programmatique local, qu’elle ne remplace pas.
- Dans le but d’aider à constituer des programmes « prêt à gouverner », chaque mesure (407 en tout) est accompagnée de précisions sur le type de commune qu’elle concerne (petites communes / moyennes communes / grandes communes / toutes communes), sur le partage des compétences entre niveau communal et intercommunal, sur le coût desmesures
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Bien sûr, toutes ces qualifications sont des estimations.
- Les insoumis·es comptent déjà dans leurs rangs des élu·es locaux. Là où ils sont, ils tâchent de mettre en place des politiques de rupture. Quelques exemples de ce que ces élu·es font sont disséminés dans la boîte à outils.
- Un programme municipal se déploie sur un mandat de 6 ans. Certaines ruptures proposées par les insoumis·es mettront plusieurs années à être mise en œuvre, même si tout commencera à l’être dès le premier jour. Mais d’autres peuvent en quelques mois produire des effets notables sur la vie des gens. C’est le sens des mesures regroupées sous la catégorie « Ce qui peut changer dès la première année du mandat » en début de chaque partie. Ces regroupements ne sont pas exhaustifs, ils visent plutôt à montrer très concrètement comment l’étape communaliste de la révolution citoyenne peut faire entrer le pays dans une nouvelle ère politique.
- Instaurer la gratuité de la cantine en commençant par renforcer la progressivité des tarifs pour les petits revenus et la gratuité immédiate pour les familles en dessous du seuil de pauvretéToutes communes
- Allouer à tous les élèves une dotation standard de fournitures scolaires gratuitesToutes communes
- Se mobiliser contre les fermetures d’écoles et de classesToutes communes
- Construire une sectorisation qui mette fin à la ségrégation et permette l’accès de tous les enfants à une école publique de proximité et refuser l’ouverture de toute nouvelle école privée sur le territoire communal ; lutter contre la ségrégation des publics dans le périscolaireToutes communes
- Rénover les écoles publiques pour garantir à tous les élèves de bonnes conditions d’étude (locaux isolés, accessibles, désamiantage, salles dédiées au périscolaire et d’évolution…) et en construire de nouvelles à taille humaine là où les classes sont en sureffectifsToutes communes
- Parvenir à l’objectif d’une ATSEM à plein temps par classe en maternelleToutes communes
- Garantir un nombre suffisant d’animateur·trices périscolaire formé·es, en emploi non précaire en visant le temps plein (quitte à compléter avec d’autres activités)Toutes communes
- Ouvrir un « espace parents » animé par les parents d’élèves dans chaque écoleToutes communes
- Développer les actions de soutien scolaire et d’aide aux devoirs en liaison avec les associations et les parents d’élèvesToutes communes
- Scolariser et ouvrir la cantine à tous les enfants présents sur le territoire communal : voyageurs, Roms, de nationalité étrangère, vivant en squat, bidonvilles ou hôtels sociauxToutes communes
- Former les personnels de crèche, du périscolaire et intervenant·es sur le temps scolaire à la prévention des violences éducativesToutes communes
- Développer les classes transplantées (classes de neige, de mer…) et les correspondances internationales avec d’autres établissementsToutes communes
- Sécuriser les trajets vers l’école par des « cheminements verts » : relier entre eux par des voies piétonnes des espaces verts et terrains de jeux, afin de desservir les établissements scolaires de façon pédestre les écoles, et diminuer la place de l’automobile à proximité immédiate de l’écoleToutes communes
- Développer modes doux et collectifs (pédibus, vélobus…) pour les déplacements des enfantsToutes communes
- Créer des zones apaisées aux abords des écoles en développant les espaces verts, en créant des zones sans tabac, et en fermant définitivement ou temporairement l’accès aux véhicules motorisés ou en employant du personnel municipal chargé de réguler la circulationToutes communes
- Négocier avec l’autorité régulatrice des transports la gratuité des transports scolaires et étudiantsToutes communes
Les radicalités concrètes : ces élu·es insoumis·es l’ont fait !
Delphine Fenasse, adjointe au maire de Fontenay sous-bois (94) – 52 000 habitant·es
Pour l’égalité et permettre l’accès au plus grand nombre, la commune développe la gratuité dans le secteur de l’enfance : classes transplantées (classes de neige, de mer…), ludothèques, cantine municipale pour les foyers modestes, petit déjeuner et accueil périscolaire du matin.